Réforme 2019 de l’apprentissage : ce qu’il faut retenir.
L’apprentissage s’est avéré jusqu’à ce jour comme une formidable voie de réussite, il est défini comme une expérience qui permet d’être autonome et mature plus vite dans la vie de l’apprenti, complémentaire du statut de lycéen ou étudiant, trop peu d’étudiants le savent ou y ont accès.
L’apprentissage représente l’une des clés majeures pour lutter contre le chômage, c’est pour cela que le gouvernement a décidé d’adopter le projet de loi pour la liberté de choisir son avenir professionnel.
Le but est d’accroître l’attractivité de l’apprentissage, et ainsi élever le niveau de qualification de cette filière porteuse d’opportunités et de permettre à des jeunes de s’épanouir dans leur avenir professionnel.
MaisQu’est-ce qui change concrètement avec la loi pour la liberté de choisir sonavenir professionnel ? Voici les principaux changements que prévoit la réforme 2019 de l’apprentissage ;
1- Réforme de l’apprentissage : Hausse de la limite d’âge pour accéder à l’apprentissage
A ce jour l’apprentissage est accessible aux jeunes de 16 à 26 ans, cette réforme prévoit de repousser cette limite à 30 ans, cette mesure permettra par exemple aux étudiants qui sortent de plusieurs années d’université d’entrer parla suite en apprentissage et de faciliter les orientations ou des réorientations plus tardives vers le marché du travail.
2- Réforme de l’apprentissage : Revalorisation de la rémunération des apprentis
A partir du 1er janvier 2019 une augmentation de 30 euros par mois sera accordée aux apprentis. De plus une aide de 500 euros sera versée pour permettre aux apprentis de financer leurs permis de conduire.
3- Réforme de l’apprentissage : Création d’une prépa-apprentissage
Tous les jeunes qui souhaitent s’orienter vers l’apprentissage, mais ne disposent pas des connaissances et des compétences requises, auront accès à une prépa-apprentissage cet accompagnement doit permettre d’identifier les compétences et les connaissances du jeune, de développer ses pré-requis relationnels et de sécuriser son entrée en contrat d’apprentissage.
4- Réforme de l’apprentissage :Modification des conditions d’embauche
Jusqu’à maintenant il était primordial pour un étudiant qui souhaite entrer en apprentissage de trouver un employeur dans la période de septembre à décembre. Avec la reforme l’embauche d’un apprenti pourra se faire tout au long de l’année.
Pour certains secteurs il sera possible d’allonger le temps de travail à 40 heures par semaine au lieu de 35 heures.
5- Réforme de l’apprentissage : Rupture du contrat d’apprentissage
A partir de 2019 Tous les apprentis dont le contrat de travail est interrompu en cours d’année ne perdront plus leur année, ils pourront désormais prolonger leur formation au sein de leur CFA pendant 6 mois et continueront à être financés.
Jusqu’à présent lecontrat d’apprentissage pouvait être rompu :
- Pendant la périoded’essai quicorrespond aux 45 premiers joursde formation pratique en entreprise, effectuée par l’apprenti
- Par un accord écrit signé des deux parties ;
- Sans accord entre les parties ; sur décision du Conseil de Prud’hommes en cas de faute grave ou de manquements répétés de l’une des parties à ses obligations ou en raison de l’inaptitude de l’apprenti à exercer le métier auquel il voulait se préparer.
A compter du 1er janvier 2019 va s’ajouter à ces deux modes de rupture la rupture unilatérale, sans recours devant le Conseil de Prud’hommes.
En effet, la rupture unilatérale sera possible :
- Soit à l’initiative de l’employeur. Il s’agira alors d’un licenciement justifié par un cas de force majeure ou pour une faute grave de l’apprenti.
- Soit à l’initiative de l’apprenti, Il s’agira alors d’une démission.
Conclusion
Alors que seulement 7% des jeunes de 16 à 25ans sont apprentis en France, contre 15% dans les pays européens, la réforme del’apprentissage pourrait changer la donne dans les années à venir.
De plus cette réforme fait partie des changements prioritaire du quinquennat d’Emmanuel Macron, le résultat attendu est une baisse du chômage chez les jeunes, c’est ce qu’il a déclaré le 12 avril 2018 lors d’un entretien « Les entreprises avaient peur d’embaucher. Aujourd’hui, elles ont du mal à recruter. C’est pour cela que la principale bataille c’est la formation, l’apprentissage pour retrouver un accès à l’activité économique ».